samedi 29 novembre 2008

LA NUIT, JE FAIS DES REVES EN KAKI


J'dépose le fusil, fini la tuerie
Fini le job, fini le taf, la fin de la folie
Je rentre sur mes terres après la guerre,
engagé volontaire sur un coup de nerf
mais tous ça c'est derrière
C'est bon d'être chez soi, mais les questions dès fois
Me ramène là-bas, alors je détourne les débats
Les miens me font la fête, mais je garde dans ma tête
Des souvenirs kaki et des images qui m'hébètent
Quand je suis seul, je me sens menacé
Donc restez là, j'ai même peur de penser
Je rentre avec ma solde et une médaille
Mais j'ai laissé ma conscience dans la bataille
REFRAIN
LA NUIT JE FAIS DES REVES EN KAKI
JE REPARTS EN GUERRE QUAND JE FERME LES PAUPIERES

Les informations dans les médias
Disent n'importe quoi là bas c'est pas comme ça
A présent le doute rajoute
Une couche à ma honte et je touche le fond
Dans ma section certains sont devenus fous
D'autres sont morts comme ça d'un seul coup
Et moi je m'assomme mon âme jusqu'au coma
L'alcool fait des dommages, ce liquide c'est mon missile
Ça m'évite de penser, ça me limite l'âme au goulot
Quand j'ai bu, j'ai plus de rêves en kaki,
Mes remords prennent le maquis,
je noie la guerre dans mon verre de whisky
L'eau de feu c'est mon suicide,
Ma roulette russe parce que j'ai pas les couilles pour la gâchette
Cherche pas j'ai tout gâché le mensonge m'a kidnappé
Pour ça que je repart en guerre quand je ferme les paupières

REFRAIN
A ceux qui partent faut que je dise
Là-bas la peur n'est pas télévisée, le mal est déguisé
Faut qu'ils sachent que là-bas la peur c'est la mort
Et tous les jours elle nous colle au corps
Faut qu'ils sachent que là-bas c'est toi ou l'autre
Bonne ou mauvaise cause il faut que tu t'en sortes
Faut qu'ils sachent que les mômes tombent
Et que les bombes ne font pas d'état d'âme
Dans le vacarme, j'entends plus mon cœur battre
Dans nos têtes c'est déjà de la barbake
Nos missions en fin de comte une arnaque
Des prétextes excuses nos massacres
Tous ces morceaux qu'on enterre dans des sacs
Et la mort qu'on sème à chaque attaque,
À chaque racatactac dans ma tête ça craque
À ceux qui partent faut que je dise
On a flingué l'innocence, on en subit les conséquences
Un cauchemar pour les hommes en kaki
C'est pour ça que chaque nuit, je fais des rêves en kaki
je reparts en guerre dès que je ferme les paupières
LIONdeGOUTTIERE

vendredi 28 novembre 2008

NOIR COMME LA NUIT DERNIERE

La terre mère c'est là bas, juste en face de la plage.

L'atlantique notre cage, descendant du saccage.

Notre peau le tatouage, à jamais fils d'esclave.

Dans nos têtes les entraves, nos mémoires sont épaves,

Mais la peau d'nos visages, nous rappelle ton rivage :

AFRICA !!!

Sous nos palmiers y'a la rage, mais notre ciel se dégage

Car j'entends du tapage, ont réclame toutes les pages

CACHÉES !!!

Notre histoire remplacée, nos ancêtres attachés,

Dans le noir de l'oublie, du coté de Gorée.

Libérez les nègres !!!, libérez nos pères!!!,

Du premier déporté jusqu'au dernier au cimetière

Qu'ils remontent l'équateur une corde ombilical

Des Antilles au Sénégal sur le pont plus dans les cales !!!.


LIONdeGOUTTIERE

mercredi 26 novembre 2008

LA VIE, SON MANEGE

La vie ses couleurs tourbillonnent au matin

Le monde est tout neuf dans nos rêves enfantins

On veut dévorer la vie comme une barba papa

Prendre au vol ce manège devenir comme papa

Etourdi un beau jour on se met à croquer

A la pomme d'un amour on savoure sa moitié

Ces rubans de guimauve comme vos corps enlacés

Sont devenus des grands huit quand son cœur t'a lâché

Le manège a repris comme au petit matin

Mais ses couleurs semblent floues et les rêves si lointains

Quelque chose a changé…, comme la fête semble vide

Quand on perd tout Espoir, l'univers prend des rides

On revient un aurore rechercher l'innocence

Perdu de plein gré aux abords de l'enfance

Le manège a tourné, on aimerait remonter

Mais la boucle est bouclée notre tour est passé.

LIONdeGOUTTIERE

mardi 25 novembre 2008

LA FILLE DU VIEUX GUSTAVE

Elle est

Couverte de paillettes sur le bord de seine

Les jambes écartées exhibant sa dentelle.

Elle,

Vieille fille impudique sous l'objectif,

Son intimité est aux passants admiratifs.

Elle est,

Vampe de bagatelles au cœur de métal,

Egérie dans la ville sur son piédestal.

Elle

S'offre en femme vénale

au car de jap, à l'escorte du cardinal

Elle est

De petite vertu, la terre entière

Attend son tour... à pas de tortue.

Elle, elle est Tout ça

Et si son père savait Tout ça

Il en serait fier le vieux Gustave...(Eiffel;-)

LIONdeGOUTTIERE